La communication
La communication est un art qui requiert avant tout une bonne connaissance de soi, de ses émotions, mais pas que !
Pour communiquer il faut être au moins 2 : celui qui émet un message et celui qui le reçoit.
La communication se présente sous trois formes :
- verbale : les mots et leur sens
- non verbale : les mimiques, attitudes, expressions du visage, posture
- para-verbale : les intonations, le ton, rythme et inflexion de la voix.
Chacun a son mode de pensée, ses émotions propres, ses valeurs, son histoire personnelle. Ces composantes sont à prendre en compte pour que la communication soit efficiente.
Les émotions
Les émotions font partie de nous, « l’homme est relié au monde par un permanent tissu d’émotions et de sentiments. Il est en permanence affecté, touché par les évènements » (David LEBRETON). Mais l’homme est également doué de la capacité à se cacher à lui-même ou à son entourage ses sentiments réels. Cela provoquera alors en lui une dissonance émotionnelle qui entraînera un état de tension physique et psychologique. Du stress, de l’insatisfaction, voire de l’épuisement pourront en découler.
Toute communication est teintée par l’émotion des participants. Carl ROGERS, psychologue humaniste américain, avançait que « les attitudes émotionnelles sont contemporaines à nos dires ». Les émotions viennent donc agir sur la communication – verbale, non verbale ou para-verbale – que la personne le veuille ou non.
Et le cheval dans tout ça ?
Le cheval communique avec son environnement grâce à ses capacités motrices et sensorielles en détectant tous les signaux qui l’entourent. Il observe et apprend à les décoder pour répondre à son besoin de survie en tant que proie à l’état naturel.
Les chevaux communiquent entre eux par une multitude de signaux non-verbaux et souvent très discrets :
- oreilles, queue, position de l’encolure, odorat, etc
- les déplacements au sein du troupeau ont également un sens pour eux.
Tous leurs sens sont en éveil pour comprendre leur environnement. Les chevaux ont également un ressenti émotionnel, en miroir avec les signaux et ressentis des congénères.
Le cheval est donc capable de ressentir les signaux que l’homme émet dans sa communication, volontairement ou non. Il pourra détecter s’il y a accord entre ce qui est dit, vu et ressenti chez l’homme. S’il y a une dissonance émotionnelle ou dans la communication, le cheval ne comprendra pas. Il détectera ce désaccord et cherchera alors à éviter la communication qui sera pour lui teintée d’incompréhensions, voire signe d’un danger.
Mieux communiquer grâce au cheval ?
Dans un contexte d’équithérapie, le professionnel avec l’aide du cheval va permettre aux patients de prendre conscience des enjeux dans leur relation à l’autre grâce aux signaux et aux comportements que le cheval aura vis-à-vis des demandes formulées par le patient.
Le cheval, au delà d’aider le patient à mieux se comprendre et à mieux se connaître, obligera son partenaire de séance à être davantage congruent* afin de répondre favorablement à ses demandes.
Les actions proposées aux patients, avec le cheval, dans un cadre rassurant, permettront alors de mettre en exercice la communication, comprendre les émotions réelles afin d’ancrer positivement ce nouveau vécu émotionnel.
« Le cheval d’équithérapie révélateur d’authenticité, quels effets pour le patient déprimé », Céline GRUILLOT, Mémoire de fin de formation d’équithérapeute, avril 2022.
*La congruence : c’est la mise en concordance entre ce que nous vivons à l’intérieur (ce que je pense) et ce que nous exprimons à l’extérieur (ce que je fais et ce que je dis).